Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/110

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sistés à vous reprocher votre démarche et à condamner les miennes, mais si votre première lettre a été écritte du fonds de votre cœur, j’exige à mon tour que vous me donnerés vous même sur votre propre personne les informations que vous me déffendés de demander à d’autres, c’est-à-dire que vous me mandiés votre âge, et que de ce pinceau qui sait si bien rendre les paysages de la Suisse, vous me fassiés votre portrait de la tête aux pieds, que vous y joignés le caractère de votre cœur et l’état de votre fortune. J’userai à votre égard de la même confiance par rapport à moi.

« Adieu, aimable Rosalie, à quelque parti que vous vous déterminiés, je ferai toujours pour votre bonheur les vœux qui vous ont échapé une fois pour le mien.

« Votre ami De Saint-Pierre.
« À Paris, ce 27 7bre 1791.

« Quoique je sois accablé d’écritures, soyés convaincue que j’aurai toujours du plaisir à vous donner des preuves de mon estime et de mon amitié[1]. »

  1. MCC. Bibl. de Genève, ainsi que les suivantes.