Aller au contenu

Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/113

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui m’écrivent de tout côté. Il y en a cependant parmi elles d’un rare méritte ; vous êtes sans doute du nombre, madame, ainsi que la personne qui a occasionné mon indiscrétion. Si vous savés quelque moyen de la réparer, je vous prie de l’employer et d’en faire même un acte de vertu, car il m’est pénible de penser que j’aye pu être l’occasion de quelque chagrin à l’égard d’une personne que j’estime et qui m’a témoigné de la confiance. Au reste il me semble que le temps et le silence produiront cet effet d’eux-mêmes ; mais ces contretems seraient suffisans pour m’éloigner de votre beau pays, où la même force qui m’attire me repousse… Je cherchais un cœur où je puisse reposer mon cœur ; je me suis fait illusion : tout ce que je désire maintenant est de rétablir la tranquillité d’une personne beaucoup trop sensible, puisque je l’ai offensée par les démarches même et les attentions qui devaient me l’attacher comme amie.

« Au reste, accablé d’écritures et d’une mauvaise santé, je veux me renfermer uniquement dans mes travaux si souvent interrompus par des correspondances très