Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/126

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Cette chaumière qu’ambitionnait Saint-Pierre, il réussit peu après à se la faire donner par son éditeur-imprimeur M. Didot, qui lui donna en même temps sa fille pour épouse ; déjà il entrevoyait l’une et l’autre depuis un certain temps, mais ce n’était pas une raison pour ne pas chercher encore à droite et à gauche.


« Heureux, continue-t-il, qui peut comme le bon paria de Paul et Virginie s’associer une compagne mais l’amour ne peut naître que par la vue et la fréquentation… »

[Aimable Rozalie, entendez-vous bien ? À Essone je puis voir et fréquenter des voisins, voire même des voisines.]

« Pour moi, réduit à vous aimer comme la divinité par les yeux de la foi je vous serai toujours attaché comme à elle par vos œuvres, c’est-à-dire par vos lettres dont les sentiments, etc. etc. ». On ne peut pas sortir plus lourdement du guêpier où l’on s’est venu fourrer.

Un an s’écoule pendant lequel Bernardin de Saint-Pierre fait sa cour à Mlle Félicité Didot puis vient le coup final.