Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/144

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nomme personne, il y avait beaucoup de morts sur la place du Carousel. Rien de sûr sur ceux que l’on nomme. On attend le courrier de France qui n’arrive qu’à 1 heure. Je crois que vous sentez le supplice comme moi. Il y a bien toutes les apparences que Courbevoie sera resté tranquille et qu’il ne se sera rien passé. Victor y était sûrement. Dieu l’aura sauvé. Il est possible que Mercier fût de garde au château le vendredi. C’est le grand nombre des idées, des possibilités qui est affreux. Il en reste de quoi espérer, de quoi résister aux tourmens et de quoi les attendre. Ce sont des patrouilles suisses et nationales qui n’ont pas le mot pour se reconnaître qui ont commencé le tumulte, elles se sont tiré dessus réciproquement et le tocsin a sonné… »


Vendredi à midi. — Chers enfans, quelle lettre, que de choses, l’âme ne peut les contenir. Le cœur est soulagé, mais il reste encore déchiré. Avant votre lettre il y en avait eu de M. Achard et du jeune Conclerc [Kunkler] disant que Victor était sauvé, il