Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/152

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race des Suisses dans le royaume, il y a des listes de proscription, etc. Adieu mes bonnes sœurs, mon père, ma mère, tous, aimez-moi un peu, je ferai mon possible pour être digne de vous, il me semble souvent que la vie ne vaut pas les peines qu’on se donne pour la conserver, cependant si cela peut vous être utile je l’en aime davantage. Ne vous étonnez point des précautions que je prends pour vous faire parvenir cette lettre indirectement.


Le 14e aoust. — Je vous prie encore de n’avoir aucune inquiétude sur mon compte l’on ne peut sortir de Paris. M. Clavière a nommé les membres de la cour martiale qui doivent juger les officiers Suisses détenus au Palais Bourbon, l’on dit que M. d’Affry a été tué de même que M. d’Erlach, l’on ne sait rien des autres officiers, ils sont tous tués, ou prisonniers, ou cachés.


De Samuel de Constant à ses filles :


Genève, dimanche 19e, 9 heures. — Chers enfans, je vous envoie un billet de Victor venu dans une lettre de M.