Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/185

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

son gouvernement, il s’était réfugié dans le village de Mézière, au-dessus de Lausanne ; c’est là qu’il vivait dans un demi-incognito qui ne l’empêchait point de frayer avec les habitants de Mezery, de Bussigny et de la Chablière.

Nous avons retrouvé quelques lettres de lui à Rosalie qui ne le cèdent en rien à celle de Mme de Genlis pour le style louangeur ; pourtant il faut croire que son admiration pour notre arrière-grand’-tante était bien réelle puisqu’il ne tint qu’à elle de devenir l’épouse du général marquis. Ceci nous permet d’ajouter foi aux démonstrations admiratives de celui-ci, car il est bien certain que ce n’était ni la fortune ni la beauté qui l’avaient captivé ici. Le général de Montesquiou avait alors cinquante-quatre ans et Rosalie trente-cinq.

Voici quelques lettres qu’ils échangèrent. Faut-il y lire entre les lignes pour y chercher l’amour ? Nous ne le croyons pas.


Rosalie de Constant au général de Montesquiou :


« Je suis bien flattée de ce que l’auteur des beaux vers à notre lac et de la char-