Aller au contenu

Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/192

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

au général mes félicitations sur la liberté de ses enfans. »[1]

Cette liberté dont Rosalie félicitait les enfants du général Montesquiou (probablement, il s’agissait de leur retour permis en France), elle n’aurait voulu pour rien au monde les en priver en leur imposant le joug d’une belle-mère dont elle avait souffert elle-même. C’était de la générosité poussée à l’excès, d’autant plus que ces dits « enfants » eussent été en âge de se défendre. En effet, le marquis avait une fille de trente-trois ans et dûment mariée en 1794, et deux fils de vingt-six et trente ans.

Le cœur de Rosalie ne souffrit point, croyons-nous, du parti qu’elle prit.

La haute position qu’on lui avait offerte, les jolies choses qu’on lui disait auraient pu tourner cette tête de trente-six ans. Il était bon que le cher Père la ramenât à la réalité par quelques franches admonestations ; aussi bien, il y a longtemps que nous n’avons pas cité une de ses lettres. En voici une écrite de Genève, où il était

  1. MCC. Bibl. de Genève.