Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/225

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n’aura de repos que lorsqu’il sera membre du gouvernement de France.

13 septembre. — Il faudra que Lausanne s’agrandisse pour loger tout ce qui viendra cet hiver ; les Genevois seront en force. J’espère que nous vivrons entre nous, gens du païs. Serai-je avec la bonne Tante ? habiterai-je ceci ? Je ne vois pas encore bien clair. En attendant, j’use du plus d’économie possible, en tirant parti de nos guenilles. Adieu, j’ai encore mille choses à te dire, mais au bruit du marteau et les doigts embarrassés de colle, où trouver des idées agréables ? Tout est harassé en moi, excepté le cœur qui t’aime bien. Ce qui me fait du bien, c’est que mon Père est content et trouve l’appartement joli. Ce que tu me dis de R… me fait bien plaisir. La femme qui fera ton bonheur est bien sûre de trouver en moi la sœur et l’amie la plus tendre.

27 septembre, Chaumière. — Je t’écris tous les mardis de ma vie ; je vois revenir ce jour avec plaisir. On parle beaucoup ici des revers des Français en Allemagne, et les émigrés font de grandes nouvelles contre-révolutionnaires. Les Suisses sont