Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/240

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faut pas hésiter à en faire l’emplette. Le café le moins cher se vend ici 13 batz, le sucre en pains 14 à 16. Vois ce que la prudence te conseille.

10 mai. — On vient de nous assurer que le Roi te rendra le vaisseau. Nous ne nous fions pas à ces paroles. Ce sont de ces calmans qu’on s’empresse d’apporter aux malheureux. Chacun écrit sans que nous le demandions aux connaissances qu’il a en Angleterre.

« On croit la paix générale, et les communications par la France vont se rouvrir. Si on paye la moitié des rentes, cela nous assurera du pain.

28 juin. — On a été fort en peine pour notre païs. Buonaparte faisait des menaces. Leurs excellences ont envoyé M. Fricker pour le fléchir et ont fait répandre qu’il n’y avait plus rien à craindre. Dieu en soit béni !

« Benjamin recommande à mon Père un frère de Barras, le Directeur, qui est ici, disant qu’il pourrait nous être utile et à toi aussi. Mon Père l’a vu et fera ce qu’il pourra.

« L’arrivée de Matthieu de Montmorenci,