Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/252

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fait la force. — Dites plutôt, lui fit remarquer quelqu’un : La force fait l’union[1]. »


Au mois de juillet, Charles, désespérant de jamais pouvoir vaincre la mauvaise volonté des parents de sa fiancée lausannoise, et s’étant peu à peu détaché d’elle, se fiança à une jeune fille qu’il avait eu souvent l’occasion de voir à Londres, Mlle  Ninette Achard, de Genève. M. Achard, qui avait transporté sa maison de banque de Paris à Londres était celui-là même qui reçut et protégea Victor après qu’il eut échappé au massacre du 10 août. Cette fois-ci Charles devait enfin voir l’accomplissement de ses vœux, le mariage eut lieu le 4 août 1798, quelques mois après celui de Victor avec Mlle  Isabelle de Lynden, à La Haye.

Rosalie avait toujours rêvé de voir ses frères revenir et se marier au pays ; elle eut de la peine à accepter la double déception, et son grand amour pour Charles la fit encore souffrir en cette occasion. Passons… Il est convenu que nous

  1. MCC. Bibl. de Genève.