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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/251

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ment s’est faite vendredi à la cathédrale ; les discours du président de l’Assemblée provisoire, de M. Glayre et du Pr Bugnon furent entremêlés d’hymnes religieuses chantées par de belles voix. »


La réunion de Genève à la France s’était accomplie le 15 avril ; le 17 Rosalie n’en savait rien ; ce n’est que le 27 qu’elle en parle à son frère :


« Mon Père est à Genève qui, comme tu le sauras déjà, est réunie à la France. On y est triste et tranquille. Les petits cantons défendent encore leur ancienne constitution.

29 mai. — Il te vaut mieux être le nez sur des lettres de change à Londres que de voir passer 40,000 Français au travers de notre pauvre païs, qui détruisent la tranquillité des ménages, qui ruinent, dévorent, désolent. Ceux qui ont appelé ce fléau dans notre patrie sont de grands scélérats. Peut-on parler de liberté sous le joug de tels oppresseurs ?

19 juin. — À Genève on n’est pas encore trop malheureux. Pour l’illumination, le Résident avait inventé cette devise : L’union