les années dernières. Nous avons revu Benjamin et son amie. Après avoir lu le dernier ouvrage de Mme de Staël[1], on la revoit avec plus d’intérêt. On ne peut penser sans une vive admiration à l’esprit qui a produit tant d’idées nouvelles, justes et profondes, à l’âme qui a exprimé tant de sentimens généreux et délicats ; mais on ne retrouve pas toujours en elle la femme de son livre.
Elle nous a témoigné beaucoup d’amitié, beaucoup d’intérêt pour mon Père. Il ne voulait pas la recevoir, elle est venue tout de même et l’a distrait un moment de ses maux. Benjamin a été aussi fort bon pour nous. Son caractère gagne tous les jours. Il s’est conduit avec son Père d’une façon très noble, vertueuse, dans une circonstance délicate.
13 août, 1 heure du matin. — Où es-tu, cher Charles ? Viens pleurer avec moi notre bon Père. Je suis à côté du lit où il vient d’expirer… »
Oui, Samuel de Constant terminait en ce jour une existence qui n’avait pas été
- ↑ De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales.