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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/261

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trop heureuse. Nous ne transcrirons pas ici toutes les pages un peu déclamatoires qu’écrivirent ses amis des deux sexes sous l’impression de cette perte. Sa vie, que nous avons retracée en grande partie parle plus vrai que ces écrits. On sait que ce fut un homme d’esprit, plaisant aux femmes plus qu’aux hommes, recherchant le bien, un cœur généreux. Excellent citoyen et parent dévoué, il fut chéri de son entourage malgré son humeur un peu ombrageuse et sa défiance exagérée de lui-même. Il fut pieux et parfaitement chevaleresque.

Son humilité excessive se montre dans ses dernières volontés :


« J’exige, y lit-on, que l’on enveloppe mon corps et que l’on m’ensevelisse dans de la serpillière, et que l’on donne à la Direction des pauvres habitans le drap et la chemise que l’on aurait employés à cela, invitant tous les citoyens à faire de même : cent draps enfouis en terre par an seraient un objet pour les pauvres.

« Dès que je serai mort, il faudra mettre les scellés sur toutes mes affaires, et que mes enfans répudient mon hoirie, ne fas-