Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/263

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saison pour transporter ou rapporter ses pénates à un, deux ou trois kilomètres de distance.

On a sûrement remarqué que la belle-mère de Rosalie n’est presque jamais nommée dans la correspondance fraternelle. Il y avait probablement entre Charles et sa sœur entente tacite à ce sujet. Quant à Lisette, elle avait soigné son père pendant de longs mois avec un dévouement et un savoir-faire auxquels Rosalie rendit une pleine justice. Il est bien regrettable que ces deux sœurs qui auraient pu mener ensemble une existence paisible ne se soient pas rapprochées au moment où la tendresse paternelle leur était enlevée.

« J’ai résolu, mon pauvre Charles, de n’avoir plus de chagrins, c’est-à-dire de prendre la vie avec ce degré d’indifférence qui fait qu’on n’est surpris que du bien qui vous arrive… » ; c’est avec ce programme fait de bonne volonté et de beau-