coup d’illusions que Rosalie tourna une nouvelle page de sa vie.
Nous passons presque deux ans, et à ceux qui sont friands de détails sur Mme de Staël et son ami, nous offrons quelques fragments des lettres à Charles :
19 mai 1802. — Tu sais la mort romanesque de M. de Staël. Benjamin doit être à Coppet. Tout le monde trouve des raisons contre le mariage. Il me semble immanquable. Je voudrais pour son bonheur futur qu’elle sût mettre de la dignité et de la décence dans son veuvage.
25 juin. — La célèbre veuve devait arriver chez Constance et nous étions déjà tous en l’air, car il faut lui préparer des auditeurs ; elle a été retenue par un archevêque qui est venu voir M. Necker. Elle m’a écrit dernièrement que tant qu’elle conserverait son père elle ne changerait pas de situation. Elle a de grands devoirs envers M. Necker et ses enfans. Elle en a aussi contracté envers Benjamin en disposant de son sort comme elle l’a fait. Je trouve que si elle ne l’épouse pas, elle doit