Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/279

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naux qui expriment si bien la joie, tout est morne. Notre histoire, depuis nos singeries révolutionnaires, sera humiliante à lire pour nos neveux. Reding et d’Erlach, quels que soient leurs succès, seront des personnages intéressans dans l’histoire… La générale bat, on appelle tout ce qui reste d’hommes…

1er octobre. — Nos troupes ont déclaré qu’elles défendraient leur païs, mais qu’elles n’attaqueraient pas les autres Suisses. Voilà pourtant une action qui nous fait honneur. Dieu bénisse ce premier bon mouvement ! On ne tue plus nos bons païsans.

4 octobre. — Ah ! Chère Constance, quelle pénible journée. Ce matin à 8 heures, une des servantes revenant de la ville a rapporté que les troupes helvétiques et les canons revenaient en déroute, poursuivies par les Bernois, l’alarme était grande, toutes les boutiques et maisons fermées, on craignait un pillage. Nous avons vu passer une quantité de gens emportant des paquets faits à la hâte.

« Au bout de quelques heures l’alarme s’est calmée… À ce moment est arrivé un