Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/314

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plus tirannique dont on puisse se former une idée. Je m’en suis tiré par un miracle après deux années de souffrances qui ont été les plus cruelles de ma vie.

« Mme de Vimeux vous a mandé que nous comptions partir cet automne pour rentrer en France en passant chez vous, nous n’avons pas encore toutes les pièces nécessaires pour rentrer en toute sûreté… J’ai laissé chez Mlle d’Albenas mon portrait peint par Duplessis, je veux le léguer à mon amie en lui demandant de le faire remettre après elle à ma famille.

« Ce pauvre Montesquiou que je ne reverrai plus ! mais si du lieu ou l’Être suprême l’a placé, il peut voir ce qui se passe dans cette sphère, il saura qu’il vit constamment dans ma pensée[1]. »


L’histoire de ce Commandeur et de son amie est pour nous émaillée de points d’interrogation. Rosalie n’en parle que rarement et en passant dans ses lettres à son frère ; pourtant, d’après ce que lui dit le Commandeur, il devait régner entre elle et lui une assez grande intimité.

  1. MCC. Bibl. de Genève.