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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/32

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direction de M. Bourrit, fils aîné du peintre des Alpes, et j’étais reçu à Saint-Jean avec beaucoup d’affabilité par toute la famille. Deux choses de cette aimable maison me restent particulièrement présentes : une quantité de petits carrés de papier d’une écriture fine, répandus dans plus d’un lieu du logis, et une grande commode remplie de curiosités chinoises qui ornait le salon. Ces carrés de papier appartenaient aux brouillons des deux jolis romans qu’aidé de ses deux sœurs [filles], dit-on, composait alors Samuel de Constant, Camille, ou lettres de deux filles de ce siècle, et Laure de Germosan ; ces curiosités chinoises provenaient des voyages du fils aîné [second] du maître de céans, qui, à peine âgé de quinze ans, avait visité le Céleste-Empire. »


Les amis les plus intimes de Victor étaient Simonde qui, au grand amusement des Genevois, devait se faire appeler plus tard Sismondi, et deux jeunes Gallatin, Gratien[1] et Jean-Louis. Ce fut avec

  1. Gratien de Gallatin fut tué à l’âge de 23 ans, à l’armée de Condé.