Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/31

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mental perdant peu à peu toutes ses illusions sur les joies qu’il avait attendues de la vie conjugale... En tout cas, si la fille a eu à cet égard le moindre soupçon, elle n’en parle nulle part, et nous ne saurions que respecter sa délicatesse et sa discrétion.

Le petit Victor avait été ramené de Dardagny à Saint-Jean après la mort de sa grand’mère de Constant. C’était alors un bonhomme de onze ans et son père lui donna comme précepteur M. Bourrit, fils de l’écrivain. Victor partageait ses leçons avec plusieurs amis ; l’un d’eux, M. Gaudy-Le Fort raconta plus tard dans ses Promenades historiques ce qu’il se rappelait de l’intérieur des Constant à Saint-Jean :


« Mes souvenirs de première jeunesse me représentent M. Samuel de Constant comme un homme d’assez petite taille, mince et vif, et en cheveux blanchissants. J’étudiais alors avec son fils Victor, sous la