Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/334

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Le 8 septembre, Rosalie reprend : « Jamais Hermione n’a été jouée avec tant de vérité et de fureur », puis elle raconte la grande scène, citée en entier par M. Jean-H. Menos[1]. Nous aurions désiré renvoyer nos lecteurs à cet auteur, nous contentant d’en transcrire quelques fragments, pour montrer les préoccupations qui, en l’automne 1807, remplissaient l’âme de Rosalie, mais on nous assure que la page manquerait si nous la passions ; au reste elle est devenue presque classique.


« Un jour, d’assez bon matin nous voyons entrer Benjamin, il nous dit : « je vais à Coppet », puis il tombe dans un accès de désespoir qui t’aurait touché. Je pleurai de bon cœur. Ma Tante, Mme de Nassau se réunissent et il adopte le conseil de terminer sa situation en offrant à la Dame ou un prompt mariage ou une rupture à l’amiable. Il part, croyant avoir bien pris cette résolution, nous l’accompagnons de nos vœux de notre inquiétude.

« Le lendemain, avant neuf heures, nous

  1. Par M. Ph. Godet et bien d’autres.