Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/344

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dence ne s’en sont point mêlées. Je voudrais bien qu’il fût meilleur, mais si cette femme qu’il a déjà aimée lui convient par le caractère, s’il mène enfin une bonne vie, je m’en réjouirai. Je n’abandonnerai pas un ami parce qu’il se fait du mal à lui-même et qu’il se met dans une position difficile. Pour l’historique de la chose, je te dirai Victor, que le M. de Marenholz (1er mari) est mort, que le M. du Tertre (2e mari) rentré en France est devenu dévot, les prêtres se sont emparés de lui et lui ont persuadé que son mariage célébré à l’église protestante et avec une protestante n’était pas bon. Elle a d’autant mieux consenti à le rompre qu’ayant retrouvé Benjamin, elle a senti le prix de sa liberté. Il y a dans l’Évangile une femme qui a eu 7 maris et qui paraît très honnête. Elle est fort aimable, disent tous ceux qui l’ont vue. Cela pourrait donc aller si Mme de Staël ne faisait pas des choses incroyables. Ainsi, mes amis, ne vous mettez pas contre, il a déjà assez d’ennemis.

1810. 20 février. — Je t’ai dit que le mariage est publié et que Benjamin est à Paris, mais une dernière discussion d’in-