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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/380

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me décider à porter tout cela dans ce foyer de lumières et de beautés. Les réflexions de Mme de Genlis sur la vieillesse me revinrent. Je mis mon chapeau et j’allai jouer au tric-trac chez Mme de Montolieu. On dit que c’était charmant. Toutes les plus vieilles que moi jusqu’à 85 ans y étaient, délicieux souper à minuit.

24 avril. — On m’accuse de me fatiguer à ma cave et à mon grenier, on me fait bien tort, car je n’ai ni l’un ni l’autre, comme tu sais. Ce sont les affaires extérieures, les gens malades ou autres que je voulais voir avant de partir qui m’ont abîmée. Enfin que veux-tu ? Le mal est fait. Tu n’as pas besoin de me peindre ce joli tableau de Saint-Jean, il est devant mes yeux et devant mon cœur. Tout s’était réuni pour le plaisir de mon trajet de mercredi, le tems, ce spectacle dont je me réjouissais, mes amis de Vinzel qui s’embarquaient à Rolle pour être avec moi jusqu’à Genève… Scholl me dit que je ne dois pas bouger cette semaine.

« Les deux demoiselles Calcoen [allées à Genève sans Rosalie] ont été parfaitement contentes. Tu les as fait beaucoup rire, tu