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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/381

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as joué à merveille. La troisième, fi donc ! ne va qu’au spectacle de Malan et non à celui de M. Eynard.

« Je crois bien que tu as raison, il faut aller jusqu’au bout le moins mal possible. On se relève avec quelque playe de plus et faculté de moins, Dieu le veut.

« Je n’ai jamais été plus tranquille intérieurement qu’à présent, et c’est le bonheur de mon âge. »


C’est un bonheur aussi pour nous, comme c’en dut être un pour son frère, que de voir cette bonne parole tomber de la plume de Rosalie. Malade comme elle l’était, elle avait enfin trouvé la paix et elle n’en était que plus aimable. Notons encore ces quelques lignes :


26 août. — Tu es charmant, mon cher Charles, ta lettre m’a presque fait pleurer. Cette bonté qui m’appelle pour partager ce qui te fait plaisir avec un vrai accent d’amitié me va au cœur. J’en jouis dans ma retraite tranquille, car je vis à Lausanne comme si j’étais à la campagne.

« Comme je crois à la durée de l’âme, je