Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/393

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Lise, je crois revoir en leur vivacité
Tes yeux noirs de velours, et ta grâce légère.
Hélas ! tu n’as pas eu le bonheur mérité,
J’ai pleuré ce bonheur, il m’était nécessaire… »


Nous le savons, ce bonheur que lui refusait sa sœur, Lisette le possédait pleinement, et, malgré les souffrances qu’elle endurait, elle ne laissait échapper que des paroles d’amour et de reconnaissance.

À l’approche de l’hiver, on put transporter Lisette dans son petit pied-à-terre de Lausanne, où elle était plus près de ses amis. Alors Rosalie, harassée, crut pouvoir revenir à Genève auprès de son frère qui l’attendait dans un petit appartement qu’il venait de louer pour eux deux à la rue des Belles-Filles. Elle y arriva presque mourante, on l’y soigna pendant quelques jours, et le 27 novembre elle s’éteignit entourée des siens, soutenue par le Pr Diodati. Sa sœur devait lui survivre trois ans ; son frère fut enlevé subitement, pendant un séjour qu’il faisait à Londres, le 15 juillet 1835.

Peu d’années avant sa mort, Rosalie