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plaçaient les parens protecteurs, et Henriette Cazenove, qui voulut accompagner son frère.

« Nous fîmes, elle et moi, la toilette de l’épouse, nous la coëffâmes de sa couronne et le grand deuil qu’elle portait encore pour son père disparu. Notre dîner fut fort gai et nous arrivâmes à St-Sulpice près Lausanne un peu avant le coucher du soleil, ce qui était nécessaire pour la légalité. M. Bridel, plus tard pasteur à Montreux, fit la cérémonie.

« Nous fûmes reçus à Lausanne dans un joli appartement, par la mère de l’époux et encore par d’autres parens. L’époux avait acquis un fief dans le canton de Fribourg, duquel ils prirent le nom de M. et Mme  d’Arlens. Ils ont toujours été pour nous les meilleurs et les plus aimables amis[1] ».


En ce temps, l’argent se faisait rare à Saint-Jean comme ailleurs. Les Genevois avaient commencé à spéculer sur les billets solidaires qui devaient leur coûter plus de

  1. Journal à Victor.