Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/59

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« Notre vie, continue Rosalie, fut extrêmement égayée par la présence de notre frère. Mon Père avait du plaisir à le mener chez ses plus fashionables amis, entre autres chez M. Bonnet, qui témoigna du plaisir à l’entendre et qui sut le faire parler d’une manière intéressante, tandis que d’autres l’accablaient de questions absurdes qui se tournaient en gaîté parmi nous.

« On venait beaucoup nous voir. Ce fut cet été-là que notre amie Mme de Crousaz, la très jolie veuve, épousa le Baron de Montolieu. Ils nous firent une visite de quelques jours avec leur sœur Mlle de Bottens.

« Parmi les étrangers que la belle saison attirait sur les bords de notre lac, on vit paraître cette année-là le Duc de Glocester, frère de Georges III et sa femme, d’une beauté remarquable, blanchisseuse dans sa jeunesse. Avec leurs deux jolis enfans qui jouaient avec Victor, des chambellans, des gouvernantes, Lady Almerica Carpenter, amie de l’un et de l’autre époux, ils s’établirent au Château-Banquet, tout près de la ville et reçurent leurs voisins. Nous y allâmes souvent.