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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/69

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et je finis par lui chanter une petite chanson.

Paris, 4 déc. Hôtel des États-Unis. — Il faut que je vous parle de mon oncle. 1o il m’impatiente ; 2o il m’ennuye ; 3o il n’est pas de mon goût. Je conçois fort bien le désespoir de Benjamin ; le jeune homme, avec des passions d’une grande vivacité et l’amour outré de la liberté trouve sa position cruelle.

11 déc. — J’ai soupé chez Mme Steal[1], il y avait beaucoup de monde et par conséquent je m’y suis fort ennuyé. J’ai fait une visite à M. de Condorcet. J’ai dîné chez Mme Tronchin où j’ai fait connaissance avec Vernet le peintre. »


En ce temps, on le voit, Benjamin laissait son cousin aller seul chez Mme « Steal » ; il était amoureux ailleurs ; c’est à ce moment aussi qu’il fit la connaissance de Mme de Charrière de Colombier qui devait le charmer assez longtemps. Charles était également amoureux, et c’est ce qui rapprocha les deux jeunes gens. Quelques jours après, Charles écrit :

  1. Orthographe conservée.