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la carrière militaire. Plus n’est donc besoin ni possible de lui raconter son enfance, mais par une circonstance heureuse pour nous, c’est justement quelques mois avant, le 1er janvier 1787, que Rosalie avait commencé à prendre pour confidents ses petits cahiers verts auxquels nous avons déjà fait maints emprunts. Dès maintenant nous les consulterons au jour le jour comme des agendas.

Il s’y trouve un peu de tout dans ces « livres de souvenirs », comme Rosalie les intitule. Et tenez ! qu’y lisons-nous à la première page ? L’adresse d’un apothicaire de Paris.


« Le Roi de la Fauciguère, rue Saint-Honoré, a un élixir qui prévient et guérit tous les maux de dents. »


Charles était encore à Paris en janvier 1787. La bonne sœur avait certainement pensé au bien-être de son frère en notant ce précieux spécifique.

Après un remède contre les engelures, viennent quelques vers à l’adresse du Père, et puis on retombe dans la pratique, pour s’élever ensuite à la poésie.