Aller au contenu

Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Monthyon, ne fût peut-être pas de notre avis, il conserva pour Mlle de Constant une grande estime mêlée d’admiration. En effet, ayant retrouvé plus tard Charles de Constant à Londres, il s’empressa de lui parler de sa sœur.

Charles eut l’occasion de rendre à M. de Monthyon un service d’une assez singulière nature : Pendant que celui-ci était à Lausanne, ne sachant probablement pas que faire de la fortune qu’il avait sauvée de France, il en avait placé une partie en rente viagère dans le pays de Vaud.

Après avoir vécu trois ans dans ces parages, de 1789 à 1792, il était rentré en France puis s’en était allé en Angleterre. C’est alors que les personnes qui devaient lui payer le viager sus-dit imaginèrent, pour se soustraire à cette obligation de déclarer que le vrai M. de Monthyon était mort et que celui qui se disait tel n’était point lui !

Ayant appris que Charles de Constant habitait Londres, M. de Monthyon vint lui conter sa mésaventure. Charles trouva facilement parmi ses compatriotes, plusieurs personnes qui, comme lui, avaient