Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/95

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connu le noble émigré à Lausanne et fit rédiger par un barister un acte dûment signé et parafé, par lequel on reconnaissait que « M. Antoine Jean Baptiste Robert Auget de Montyon était vivant et la même personne qui avait vécu à Lauzanne et à Genève en l’année 1789 et quelques années suivantes[1] ». À force de démarches et d’écritures Charles réussit à faire rentrer les rentes récalcitrantes qui, en ce moment de guerre et de blocus, étaient probablement assez nécessaires à notre émigré.

Rosalie mise au courant par son frère de la rencontre qu’il avait faite, se rappela en riant les prétentions matrimoniales de naguère.

Charles lui écrivait : « J’ai vu à Richemond chez les Achard MM. de Lalli et de Monthion tout récemment arrivés de Lausanne. M. de Lalli a raconté les assemblées du samedi de ma bonne tante de Charrière ; « c’est là, a-t-il ajouté que l’on jouit des plaisirs, de l’esprit, de la raison et de l’harmonie qui régnent dans les famil-

  1. MCC. Bibl. de Genève.