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PARTENZA…

Et c’est pour nos yeux, à nous, une vision toute de fraîcheur, cet adolescent aimable et plus beau qu’une fille, que la jolie fille en vain souhaitée. Il joue comme un gamin fou ; son corps de jeune dieu inconscient de sa splendeur est secoué d’un rire tout vibrant de jeunesse ; il joue avec son gros voisin, appuie, câline, une délicieuse tête sur son épaule massive, puis il se redresse, enserre la taille énorme de son compagnon, l’agace, se repose, reprend ses jeux, rit encore, plus joyeux, plus fou et toujours plus joli. Et je trouve que le hasard n’a pas été si maladroit en envoyant ici tant de gracieuse espièglerie sur cette tête fragile, tant d’innocente gaieté sur ces lèvres magnifiques et sur tout ce clair visage qui n’est que sourires et beauté.

Le contraste est violent entre l’athlétique charpente du paysan de Cassino aux traits rudes et tailladés, et la mignonne, sveltesse de notre joli petit voisin dont l’image semble ciselée dans le marbre, comme les statues antiques des éphèbes autrefois divinisés pour la radieuse perfection de leurs formes…


Nous touchons maintenant aux premiers vergers de la Campagne napolitaine, luxuriante, sous l’épaisse et riche végétation baignée, en cette fin du jour, par la lumière d’un ciel dont le bleu commence à se fondre au-dessus de l’horizon dans un vert pâle dégradé en nuances roses, orangées, puis rouges tout à fait au milieu des incendies où se débat le soleil impuissant à vaincre la force irrésistible qui l’entraîne à chaque minute, lentement, inexorablement, et promène par