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PARTENZA…

Voici la porte surmontée de l’inscription : Oggetti osceni ; mais je n’entre pas immédiatement, et le garde surpris, qui s’apprêtait à m’ouvrir l’huis, rentre son trousseau de clefs ; je reviendrai dans un instant, non pour prolonger davantage le plaisir d’attendre, cela me paraît bien banal d’avance cette exhibition de pauvres choses que nous connaissons tous et qui, pour moi du moins, n’avive aucune sensation, mais j’ai résolu de finir par là, et je redescends d’abord aux fresques de Pompéi, d’Herculanum et de Stabiæ, pour remonter ensuite à la collection des Monnaies m’arrêter, trop peu de temps ! devant les médailles syracusaines et les belles monnaies de l’antique Taras, — Tarente.


Et c’est un effet merveilleux que chaque regard porté sur chaque objet, ici, prépare b mieux sentir, et mieux aimer l’objet suivant. Sur ma prière, le garde ressort ses clefs, ouvre la porte et daigne même, très empressé, souligner de réflexions amusantes par l’incorrection de son langage qui souvent déforme sa pensée, quelques-unes des peintures, quelques-uns des bronzes ou des marbres pour lesquels peut-être, il a une instinctive prédilection.

Voilà bien réduit par les dimensions de la salle qui lui est affectée, ce que je me nommais le Musée Secret et dont le mot Cabinet secret contient plus exactement l’importance matérielle, sinon l’intérêt archéologique, ethnique ou ethnologique. En bel éclairage devant une haute fenêtre, la merveille de la collection érotique,