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Page:Achilles Essebac - Partenza-vers la beauté.djvu/244

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PARTENZA…

chantement, comme ils s’arrêtaient avec complaisance sur les beaux yeux des gamins de Naples et sur la démarche fière des petits ciociari de la place d’Espagne.

Et quand cessera cette confusion de Pharisiens intéressés à détourner d’eux l’anathème ? — Le Sodoma ! — L’histoire d’Athènes n’est qu’une longue exaltation de la Beauté dans la Jeunesse. Athènes fut-elle Sodome !

Certes, Bazzi, sensible comme les Grecs de jadis à cette floraison qu’est l’Adolescence virile, connut la joie de chérir des êtres assez heureux pour inspirer ce Saint Sébastien par exemple. Mais de quelle adroite métaphore user pour faire entendre que dans cette affection, chez certains esprits demeurée aussi vive et nécessaire qu’autrefois, le don de s’émouvoir peut ne s’accoupler pas au forfait de salir ?

Je l’entends ainsi.

Et j’admire en G.-A. Bazzi, sous l’opprobre indifférent du, sobriquet, l’artiste qui sut entre Raphaël et Vinci exalter dans un rayonnement immortel le charme sans égal des jeunes hommes, — jusqu’à être victime de son éclat original, de son enthousiasme et de son génie !


Je ne puis m’arracher maintenant aux délices de cette salle de l’École toscane où je retrouve avec joie mes amies aux figures délicates. Voici dans un médaillon une Vierge à l’Enfant Jésus, de Botticelli, absolument semblable à son même tableau du Louvre. Il en aurait donc fait une copie, car les couleurs sont