bronze franchies, sous le beau péristyle dont les proportions harmonieuses ne paraissent pas souffrir des barbares et incessantes dégradations qu’il a subies, c’est, tout de suite, le tombeau de Victor-Emmanuel, et sa statue aperçue ou rencontrée déjà dans chaque ville, presque sur chaque place publique.
Elle abrite d’autres cendres, la coupole majestueuse du Panthéon, creusée de caissons énormes ombrés par la lumière qui tombe droit de l’ouverture béante d’en haut, découpée à l’emporte-pièce sur l’azur du ciel : un de ces bambini, petits traîneurs des rues, nous montre sur les marbres d’une chapelle appliquée aux parois circulaires du temple, ce nom : Raphaël Sanzio, et le buste où revivent les traits adolescents du jeune maître d’Urbino, son visage charmant, encore adouci par la chevelure longue et soyeuse qui l’encadre et fait ressortir l’extraordinaire finesse des lèvres tendres, la sveltesse du cou et l’éclat radieux et pur de ses yeux de génie. Désormais son souvenir évoqué devant cette image juvénile va me suivre partout dans Rome étincelante à jamais de l’éclat de son nom, et je sentirai toujours à ses côtés l’exquise beauté de l’heureuse Transtéverine, la Fornarina, qui fut peut-être pour une large part dans le resplendissement des figures admirables de ses madones d’une inspiration et d’une pureté célestes, elle, la glorieuse fille de luxure dont les lèvres se brûlèrent aux baisers de Raphaël !
Sous le pont Saint-Ange que gardent les Chérubins de marbre aux gestes contorsionnés en longues dra-