Page:Achintre, Crevier - L'Île Ste. Hélène. Passé, présent et avenir, 1876.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
7
Histoire

celle de certaines villes mystérieuses de l’Égypte ou de la Chaldée ; elle est, au contraire, contemporaine du berceau de la colonie. En tant que science historique, le fait manque peut-être d’originalité, mais il y gagne en certitude, et quel que soit notre désir de poétiser l’origine de cette île, devenue parc municipal, nous ne pouvons remonter plus haut qu’à la découverte de l’Amérique.

Inutile donc de prévenir le lecteur que l’île Ste. Hélène n’eût jamais rien de commun avec celle de Calypso.

Bien loin qu’un Ulysse moderne ait été retenu là par les charmes d’une Déesse, et ait oublié dans les délices de ce séjour une épouse fidèle, ce fut au contraire à l’amour conjugal que l’Île dût son baptême.

Champlain, l’illustre fondateur de la colonie, devint le premier propriétaire de l’île, qu’il paya en beaux et bons deniers, provenant de la dot de sa femme, Hélène Boulé.

Par une reconnaissance aussi galante que juste, le nouvel acquéreur ne trouva rien de mieux que de donner à sa propriété le nom patronymique de sa compagne : de là le nom d’île Ste. Hélène. Ceci se passait