salut, n’avait pensé sur terre qu’à mystifier ses contemporains.
Dieu le père se leva :
« Que veux-tu que nous fassions de toi ici, Paul Masson ? Tu ne pourras nous berner et tu t’ennuieras. Voyons, parle, as-tu quelque chose à dire pour ta défense. Je voudrais ne pas te condamner aux flammes infernales. »
M. Paul Masson resta silencieux quelques minutes.
« Oui, dit-il enfin. Mais je sais que vous n’aimez pas gaspiller votre temps, bien que vous ayez toute l’éternité devant vous.
— Va toujours, » accorda l’Enfant Jésus.
D’un geste M. Paul Masson remercia, puis il parla :
« Seigneur, vous me reprochez d’avoir toute ma vie mystifié mes semblables, et vous me faites un crime du titre de Grand Fumiste National qu’on me donna. Seigneur, Seigneur, écoutez-moi. Je suis un sage, plus sage que les sept sages de la Grèce. Ni les joutes politiques, ni les gloires des batailles, ni les vanités littéraires, ni les voluptés féminines, ne