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LE BEAU JARDIN

dent pour entretenir et développer l’usage du français ; un club vosgien-alsacien se crée pour concurrencer le club allemand. Fidèlement enfin, chaque hiver, les étudiants défilent, à minuit, tête nue, en silence, autour de la statue de Kléber, solennelle protestation du souvenir… Et l’Allemand, qui n’est pas né délicat et qui manque vraiment trop de psychologie, s’étonne que les Alsaciens, sujets de l’Empire depuis quarante ans, ne pleurent pas sur Iéna et ne se réjouissent pas de Sedan… Avec quelle persévérance inconsciente il aura servi en Alsace la cause française !