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CES DAMES AUX CHAPEAUX VERTS

auspices que celles-ci. J’aurais voulu vous déclamer un poème classique, exprimant un état d’âme comparable au mien devant vous. Je n’en ai pas trouvé. Dans mon désespoir, qu’ai-je fait ! J’en ai composé un. Je vous demande la permission de vous le réciter... C’est un poème humoristique...

Lorsqu’ils monteront à l’autel
Pour le sacrement immortel,
Tel ! Tel !
Que tous les anges dans l’abside
Chantent pour eux un chant placide !
Cide ! cide !
Tel ! tel ! cide ! cide !
Telcide !

— Oh ! ravissant ! délicieux ! il a un esprit ! c’est adorable !... Ces demoiselles en ont des pâmoisons, M. le Grand Doyen sourit. M. Hyacinthe se trémousse. C’est un succès ! Se rengorgeant, comme un coq qui vient de boire, le poète continue :

On sait combien ils se sont plu.
Auraient-ils pu s’être plu, plus ?
U ! U !
Leur rêve est un bateau qui glisse,
Sur un océan de délices !
Lysse ! Lysse !
U ! U ! Lysse ! Lysse !
Ulysse !

— Bravo, bravo !... — Quel talent ! — C’est une surprise qu’il nous a faite.— Mais, chut ! Ce n’est pas fini... — Écoutez prononce M. Hyacinthe de la voix d’un bedeau qui fait visiter une crypte.

Quand on a celle qu’on aima,
On ne connaît plus les frimas,
Ma ! ma !
La route toujours est fleurie,
Faite d’art et de rêverie !
Rie ! Rie !
Ma ! Ma ! Rie ! Rie !
Marie !