Page:Acremant - Ces Dames aux chapeaux vert, 1922.djvu/259

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
245
CES DAMES AUX CHAPEAUX VERTS

CHAPITRE X

Onze heures du matin. — La scène représente la porte d’une église. Tapis rouge sur le trottoir. Nombreux figurants, ouvrières, commerçants, toutes les bonnes du quartier... La foule parle : Ils sont en retard. — Le maire a dû faire un discours à l’Hôtel de ville. — C’est Joseph, qui a coiffé toutes ces dames. — Il paraît qu’il y a de très jolies toilettes. — Drôle d’idée de se marier à deux le même jour ! — On raconte que c’est la vieille qui l’a voulu. — Pauvre femme ! elle doit être bien contente d’avoir déniché le professeur ! — Eh là ? le gosse, ne bousculez pas. — Je ne verrai rien, maman. A bras ! — Tais-toi et mouche ton nez... Les voitures arrivent. Le cortège défile. Onze heures un quart. — La scène représente l’intérieur de l’église. — Tapis rouge devant la nef principale. Nombreux figurants, parents éloignés, amis, relations, simples curieux...

La foule parle : Très jolie la petite Arlette. — Fort sympathique, Jacques de Fleurville. — Telcide se gonfle. — Avez-vous vu ? Elle a son chapeau vert. — M. Hyacinthe semble gêné par son faux col. — Marie a l’air rudement contente. — Elle se dit : « Enfin, ça y est ! » — Mazette ! la Marche nuptiale de Mendelssohn aux grandes orgues ! — Ils ne se refusent rien. — Êtes-vous invité au lunch ? — Très bien, le sermon de M. le Grand Doyen. — Avez-vous un petit sou à me prêter pour la quête ? Je n’en ai que des gros. — Allez-vous à la sacristie ? — Oui, pour qu’on sache que je suis venu. — Ah ! tant mieux, les demoiselles