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Page:Acremant - Ces Dames aux chapeaux vert, 1922.djvu/260

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CES DAMES AUX CHAPEAUX VERTS

d’honneur sont passées à côté de nous sans nous voir.

— Remets ton sou dans ta poche, mon enfant, tu achèteras des bonbons. Six heures du soir. — La scène représente une immense salle à manger. — Tapis rouge tout le tour. Nombreux figurants, père, sœurs, oncles, tantes, cousins, cousines... La foule parle : Très bien, le discours du père. — Oui, passez-moi des gâteaux. — C’est au nom du collège que parle le recteur. — Oh ! ne dites pas ça, vous me faites rougir. — M. Hyacinthe a renversé du vin sur le plastron de sa chemise. — Arlette et Jacques se regardent tout le temps. — Heureusement qu’il y a des mariages, sans quoi, on ne se réunirait jamais en famille. — Bravo, le speech du cousin Jules. — Vous ne trouvez pas que l’oncle Henri grossit ? — Du champagne ? — Volontiers. — Un ban pour le cousin Jules...

Huit heures du soir. — La scène représente le grand hall de la gare. Il n’y a pas de tapis rouge. Il n’y a pas foule. Personnages : M. et Mme Ulysse Hyacinthe, M. et Mme Jacques de Fleurville, Telcide et Rosalie, le chef de gare, personnage muet. Les quatre premiers voyageront ensemble jusqu’à Paris. M. et Mme Ulysse Hyacinthe s’arrêteront là, M. et Mme Jacques de Fleurville iront un peu plus loin : en Égypte.

Arlette se penche vers Jacques amoureusement :

— Comme elle est jolie, notre petite gare ! Rosalie se penche vers Marie :

— Vous nous écrirez tous les jours, n’est-ce pas ? ma bonne sœur. Et surtout vous prendrez bien garde dans les rues de la capitale de ne pas vous faire écraser par les taximètres automobiles... Embrassements. Coups de sifflet. Jet de vapeur. Messieurs les voyageurs, en voiture ! En route pour le bonheur...