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À TIBURCE

Puis-je croire aujourd’hui qu’un seul jour j’ai cru renoncer à un tel bonheur ? Ai-je dit que cet amour, monté si haut, n’avait plus qu’à descendre ? Ai-je pensé que je préférais l’éteindre brutalement, plutôt que de le voir lentement se glacer ?

J’ai cru tout cela ; je l’ai pensé, je l’ai dit. Mais alors je ne devinais pas, il m’était impossible de prévoir que ce que j’avais possédé en plein épanouissement d’une passion nouvelle serait cent fois dépassé. Ah ! ce que j’éprouve maintenant, je me défie de le réduire. J’escalade sans vertige des sommets accessibles à notre amour seul. Je monte en plein éther.

Je ne rencontre que nous où je suis, et