Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/187

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taque, devant la grande mer, par cette journée lumineuse où je m’assis à tes pieds sur les roches brûlantes ? Les délicates, les éloquentes messagères que tes roses ! Je les ai mises une à une en leur vase, pour que chacune pût me faire son récit et me tout révéler. Ah ! mignonne, que tu as d’esprit, et comme tu sais inspirer aux fleurs un doux et poétique langage ! Ma bien-aimée, je suis radieux, guéri, triomphant.

Quelles terribles épargnes je sens s’amasser dans mon être ! Par moments, j’ai besoin de crier ton nom. Je t’appelle en vain et je ne tarde pas à maudire le sort qui me condamne à la séparation. Je t’aime à en mourir, et j’ai besoin de retrouver ton image pour retrouver ma joie.

Ces fleurs, ta lettre exquise, m’apportent le cordial. Elles me réconfortent pour quelques heures, et puis la fièvre me re-