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prendra. C’est ta parole, tes yeux, ta grâce, toi, qu’il me faut. Je veux te revoir et mourir.



À TIBURCE
De Vaucluse.

On me remet une incomparable lettre de mon bien-aimé. Quelle page, quels accents, quel commentaire de nos derniers entretiens ! J’ai l’âpre joie de te voir souffrir de mon absence, et l’exquise douleur de souffrir avec toi. Comme tu sais, mieux que moi, peindre ta peine amoureuse ! Tu veux donc me faire expirer d’orgueil et de plaisir ? Je suis enivrée, mais vaincue par toi dans l’expression de notre amour : je ne t’écrirai plus qu’en tremblant, je me déclare indigne de répondre à de tels cantiques. Tu peux tout traduire, tout rendre, tout