Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/195

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elle vit de notre vie et ne peut cesser qu’avec elle.

Je retrouve le bouquet d’héliotropes que tu m’as donné hier et qui est resté le soir à mon corsage. L’héliotrope cueilli se fane en un instant. Ô miracle ! les tiges coupées de la veille sont encore fraîches. J’en glisse une dans cette lettre. Je confie à la fleur aimée d’Apollon un message amoureux, secret toujours révélé, toujours gardé : « Je t’aime ! »



À MÉLISSANDRE
Ma maîtresse,

Voilà bien le seul nom que je puisse te donner, car je suis possédé tout entier. Mon cerveau, mon âme, tout cet être intérieur qui était, jusqu’à mon amour pour toi,