Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/47

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Ce qu’ils veulent, c’est la prière, encens de l’âme, fumée des sacrifices de l’être intérieur, ambroisie dont ils se nourrissent.



À MÉLISSANDRE

Ô ma belle païenne, je prierai vos dieux. Mon âme ardente brûlera pour votre culte et pour leur culte tout son encens, elle s’enflammera de tous ses feux. J’obtiendrai d’Apollon qu’il me révèle l’incantation mystérieuse qui livre à l’amour des hommes l’amour des nymphes et des déesses. Mélissandre, je vous aime ! Mon adoration va vers vous tout entière. Pourquoi faut-il que je la traduise par des mots ? Si la pensée pure pouvait s’exprimer, être comprise, sans l’aide épaisse et lourde de l’écriture ou de la parole, si vous consen-