Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sait sur nos têtes en un dessin admirable. Ses parois marmoréennes, incrustées par l’eau, étaient éblouissantes de richesse. Il semblait un palais féerique, sorti de terre pour fêter quelque noce divine.

Mon amour ne me parut plus le même, et je ne m’étonnai pas, après cette échappée de la vie, de vous entendre me répéter : « Nous sommes unis pour jamais, et tu me dois ton amour sans réserve. » Une puissance terrestre, faite d’épouvante comme toutes les initiations, nous avait unis.

Je vous jure d’être à vous quand mon âme, remise d’une si terrible émotion, sera un peu rassérénée. Elle aussi veut se donner.

Pétrarque et Laure n’étaient point descendus au fond du gouffre où nous sommes descendus. Ils buvaient l’amour de Vaucluse dans la poussière des cascades, ils l’ont