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Page:Adam - Contre l'aigle, 1910.djvu/22

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écoles antimilitaristes où l'esprit de M. Hervé enseigne par l'entremise de voix extraordinairement naïves.

Ce n'est pas qu'il faille renier l'espoir d'établir quelque jour la paix entre les Celtos-Romains, les Germains, et les Slaves d'Europe. Maintes fois, j'ai moi-même décrit la justice et la sagesse de cet état futur. J'ai démontré qu'en principe les patries tendent à la totalisation, que la guerre est, en notre ère de civilisation scientifique, une monstrueuse folie des aristocraties belliqueuses. Aux deux conférences de La Haye, j'eus la chance de suivre les débats et de connaître les pourparles moins officiels. Or, si plus de quarante puissances essauyèrent de fonder alors l'arbitrage obligatoire, seuls, le Japon, l'Allemagne et l'Angleterre sont formellement opposés à l'examen du principe. Ces nations exigèrent le maintien préalable du recours à la force. Elles refusèrent de discuter le texte de l'obligation.

Par sa position géographique, l'Angleterre peut êter considérée comme hors de l'Europe. Son ambition militaire vise surtout à notre époque, les contrées lointaines et la domination des Océans. On pourrait, sans Albion, établir l'arbitrage entre les patries continentales.

Au contraire, l'Allemagne alliée de l'Autriche