Page:Adam - Du cardinal de Richelieu au maréchal de Mac-Mahon, paru dans Le Temps, 17 avril 1905.djvu/11

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Il n’est pas un mystère de la vie sociale que ne pénètre l’extrême clairvoyance de M. Hanotaux. Il relève les attaques injustes et puériles du docteur Starck, du chanoine Dollinger, de Virchow et de Mommsen, eux-mêmes accusant alors de dégénérescence le génie français, dans quelques accès de patriotisme injuste ; il invoque le travail de M. Quinton, qui naguère rappela comment notre Lavoisier fonda la chimie, notre Cuvier la paléontologie et l’anatomie comparée, notre Geoffroy Saint-Hilaire l’embryogénie, notre Bichat l’histologie, notre Claude Bernard la physiologie, notre Pasteur la microbiologie. Et soudain il insiste brillamment sur le concours apporté à la gloire du pays par le labeur de ses savants. C’est en 1870 que Joseph Bertrand achève son traité de calcul différentiel et de calcul intégral. Darboux commence à préparer son mémoire sur les solutions singulières des équations aux dérivées partielles. Leverrier revise alors les tables des mouvements planétaires, Lippmann étudie les phénomènes électro-capillaires et la conservation des forces électriques, Bergès transporte ces forces obtenues des cascades, crée l’industrie de la houille blanche qui engendre une infinie possibilité de richesses prochaines. M. Hanotaux ne nous laisse oublier nulle de ces inventions sans égales ailleurs. À l’ouïr, il semble que toute l’intelligence de l’élite s’évertua pour munir le pays de