une traîne. Les eunuques et les dignitaires orthodoxes l’entouraient, les scholaires avec leurs masses d’armes. Staurakios lut un réquisitoire contre des prétentions menaçantes pour la paix intérieure. Cela se terminait par une condamnation à mort. On laissait aux conspirateurs une voie de salut : substituer la mort civile à la mort physique par tous les vœux de renoncement. Le patriarche voulait bien les recevoir au nombre des ministres du Iesous, et les ordonner prêtres. Jean ne leur laissait pas le loisir de réflexion. Il fallut qu’ils se résignassent et se fissent sacrer incontinent. Après une abdication de leurs titres et qualités, le patriarche leur conféra les ordres.
Bythométrès exigea que ce premier succès sur les adversaires fût suivi d’une sanction solennelle. Elle instruirait le peuple de la puissance infrangible que possédait Irène. L’influence des manifestations extérieures est suprême sur l’esprit des foules. La magnifique cérémonie du couronnement de Constantin avait, aux yeux du monde, légitimé sans conteste sa qualité d’empereur. Faire officier sacerdotalement par les oncles, devant Byzance, les marquerait ainsi d’un caractère d’onction qui rendrait odieuse à l’avenir toute tentative guerrière ou politique de leur part. Le sentiment religieux des Grecs souffrirait mal de telles profanations. Les nobilissimes resteraient pour jamais déchus de leurs droits de naissance.
À Noël donc, ils donnèrent, en grand appareil, la communion publique, dans l’église de La Sainte-Sa-