portes de cette ville-ci quelques cavaliers porteurs de cimeterres ; et leurs légions auront fui devant eux, comme le sable que le vent fait courir… Alors Byzance paiera.
Sophia glapit :
— Byzance ne vous juge pas assez nobles pour combattre contre vous, Barbares ; vous êtes des hommes vils et pauvres. Vous mendiez à sa porte, en criant comme des chiens stupides, en grattant le seuil avec les griffes de vos glaives… Byzance se détourne pour vous jeter un os ; et puis elle se reprend à penser.
— Tais-toi,… rugit Clotaire… N’élève pas la voix devant des hommes nobles !
— Le bourreau n’est pas noble ici…, riposta l’autre… Mais il doit l’être dans les Gaules, alors, et à Bagdad…
Maximo dansait :
— Eia ! L’Esprit parle en toi… Baise ma bouche !
Boniface dévisageait insolemment la courtisane :
— Dis, si tu veux t’offrir à mon lévrier, je te donnerai cinq oboles, six, une drachme, cent drachmes, un talent !
Ce proposant, il jetait les pièces sur le pont.
Sophia s’exaltait :
— Brute latine, écume de Suburre, sandale de schismatique !
— Nous vendons notre corps qui nous appartient, fit Maximo… Son pape vend le paradis qui ne lui appartient pas, contre la dîme… Et il s’estime meilleur !